L’étoffe des choses

Présentée pour la première fois à la Chapelle de Saint Hernot en 2013, L’étoffe des choses est une installation que je continue à alimenter chaque année. Il s’agit de présenter sous forme de collection empirique un échantillonnage des «peaux» dont se dote la nature.
Ce geste est guidé par la réflexion de Merleau-Ponty selon laquelle «les choses et mon corps
sont faits de la même étoffe» et donc faire l’expérience de l’un participe à faire l’expérience de l’autre, il y a «une visibilité secrète» des choses dans notre propre corps.
La peau est la zone d’empiétement du sentant et du senti, la membrane fine séparant le dedans du dehors , une membrane d’échanges et de protection.
L’installation propose une déambulation silencieuse dans cette «nature morte» suspendue, témoin de l’imbrication de notre corps au tissu ténu du monde.